Alain Grange, Violoncelle
Olivier Moret, Contrebasse
Khaled Aljaramani, Oud
Tawfiq Mirkhan, Qânoun
Mouhammad Fityan, Ney
Youssef Hbeisch et Michèle Claude, Percussions
Musique et chant : Abed Azrié
CD + DVD inédits enregistrés à l'Institut du Monde Arabe.Nouvelle version pour ensemble de chambre d’Orient et d’Occident.
L’épopée de Gilgamesh est l’œuvre la plus célèbre de la Mésopotamie antique, elle ne fut pas le produit d’un milieu particulier, d’une époque donnée, ni même d’un seul peuple. Issue de la mythologie Sumérienne, elle s’épanouit pendant plus d’un millénaire en Babylonie comme en Assyrie et déborda sur tout le Proche-Orient.
L’épopée de Gilgamesh est d’abord l’histoire d’une amitié qui, née dans la rivalité, se forge dans les périls, s’exalte en de communs exploits et se dénoue douloureusement dans la mort. C’est aussi le thème de la démesure du héros qui, de victoire en victoire, ne sait pas à temps s’arrêter, et offense les dieux. A ce thème de l’orgueil sacrilège fait écho celui du châtiment et de la mort : dans le cœur du survivant la peur de mourir va devenir l’intolérable angoisse de l’homme qui prend subitement conscience de la précarité de la vie. En vain cherchera-t-il désespérément le secret de l’immortalité : chacune de ses tentatives le plongera plus profondément dans le désespoir, jusqu’au jour où, revenu de sa longue errance, il retrouvera enfin le calme et la sagesse.
Les anciens Mésopotamiens ont conçu un archétype d’un héros-sauveur pour tous les temps. Universel, il perdure à travers la civilisation Gréco-romaine (Hercule, Achille, Ulysse, Alexandre le Grand), les trois religions monothéistes ; puis il s’étend du Moyen Age européen jusqu’à nos Jours pour appartenir ainsi à l’humanité. Ce mythe mésopotamien écrit il y a environ 5000 ans nous fait Découvrir aujourd’hui une partie essentielle de notre civilisation parce qu’il garde en lui un témoignage lointain de notre humanité et continue à nous émouvoir et nous interpeller, ses thèmes gardent une « modernité » et une résonance intime avec l’homme « contemporain ». Venue de l’aube de la civilisation, la geste de Gilgamesh traverse les siècles et nous parle toujours de la condition humaine et aussi de la quête de la connaissance et du pouvoir créateur de l’homme.
Après des millénaires, la représentation des artistes mésopotamiens, adoptée par tous les peuples qui se sont rués sur les empires de Babylone et d’Assur, a pu grâce aux courants d’échange entre l’Orient et l’Europe à l’aube du Moyen Age s’épanouir sur les façades des églises d’Occident.
Ce que le Moyen Age a connu avec « La Chanson de Roland » et « Les Chansons de Geste », la Grèce avec « l’Odyssée », la Mésopotamie ancienne avait l’équivalent dans « l’Epopée de Gilgamesh ». Comme pour la France à la fin du 11ème siècle et la Grèce du premier millénaire avant notre ère, les aventures merveilleuses d’un héros en qui conteurs et auditeurs retrouvaient un type de bravoure, et dont les prouesses auraient de quoi satisfaire les imaginations les plus riches.
3 fois ffff Télérama en 1979 - 1982 – 1994
CHOC du Monde de la Musique 1995
« Ce pourrait bien être la musique de Sumer »
Yehudi Menuhin
« Une réussite totale qui atteint l’universel. La musique d’Abed Azrié est sensible à tous ceux, quels que soit leur nationalité ou leur âge, qui ont simplement un cœur. »
Télérama
« Grâce à Abed Azrié, l’épopée de Gilgamesh devient un chant magnifique. »
Le Monde
« Pour la musique, le chant, la narration ; fidélité d’en-deçà et de toujours, merci, Abed Azrié ! »
René Char
Le chant de Sumer
« L’un des plus beaux poèmes de l’histoire de l’humanité : l’Epopée de Gilgamesh, un musicien, érudit, poète, en a fait un admirable chant. Par sa voix, par sa musique, savante, subtile, c’est Gilgamesh, Enkidou son ami, les dieux et les hommes de Sumer qui viennent à nous, plus vifs que des vivants, plus proches de nous avec leur poids de folie, d’angoisse, d’amour, de démesure, de sagesse, que les héros dérisoires des romans à la mode. Et c’est aussi toute la partie secrète, profonde, du Moyen-Orient qui tout à coup se révèle et donne l’envie d’en savoir plus, tout de suite, de mieux comprendre, d’aimer. Retenez le nom de l’auteur : Abed Azrié. Et s’il croise votre route, que ce soit par un récital, un autre disque, ne ratez pas cette rencontre. »
100 idées
Abed Azrié / Epopée de Gilgamesh
CHOC du Monde De la Musique
« Abed Azrié, auteur de l’adaptation littéraire, compositeur de la musique, évite toute grandiloquence. Il lui donne son souffle épique, ses couleurs d’angoisse, d’exaltation, d’espoir ou de résignation. L’ensemble qui accompagne son chant utilise autant les cordes orientales (oud, kanoun) qu’occidentales (viole de gambe, harpe, violoncelle) qu’épicent darbouka, claves, crotales ou bracelets. »
Le Monde de la Musique
Février 1995