19 chants d'amour et d'ivresse-01

 PARU LE 15 juin 2005
(© 2005 Doumtak / Harmonia Mundi)

 

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Enregistrement live à Radio France.
 
Musiciens

Musiciens CONCERT 2000 :
Régis Huby et François Michaud, violon - Jean-Lou Descamps, alto - Alain Grange, violoncelle - Olivier Moret, Contrebasse - Francis Jauvain, accordéon et saxophone - Benoît Urbain, Piano - Adel Shams et Michèle Claude, Percussions

Musiciens CONCERT 2002 :
Jean-Lou Descamps et François Michaud, violon - Guillaume Roy, alto - Alain Grange, violoncelle - Vincent Guérin, contrebasse - Francis Jauvain, accordéon et saxophone - Michèle Claude, Medhat Ibrahim, Pierre Rigopoulos, percussions - Bruno Belthoise, piano

Musique et chant : Abed Azrié

 
PRÉSENTATION

2 disques extraits des concerts donnés à Radio France salle Olivier Messiaen le samedi 21 octobre 2000 et le jeudi 21 mars 2002 où sont interprétés :
- Des extraits de L’EPOPEE DE GILGAMESH : l’homme et la quête de l’immortalité (d’après les tablettes suméro-babyloniennes 2500 ans avant J.C).
- Des extraits de L’EVANGILE SELON JEAN.
- L’amour divin des SOUFIS : Judaïsme, Christianisme et Islam ont la même foi, la même Spiritualité et le même message (entre le 9e et le 13e siècle).
- Les auteurs ANDALOUS : Entre joie, recueillement et danse (Poètes arabes nés en Espagne vers le 11e siècle)
- OMAR KHAYYAM : Odes à l’amour et au vin (d’après les quatrains du mathématicien-astronome 1040-1123)

La presse :

Abed, l’Alépin de Montmartre
Abed Azrié, Alépin de naissance et Montmartrois d’adoption, louvoie entre les musiques occidentales et arabes : les violons de chambre répondent au violon arabe, l’accordéon s’invente des demi-tons, pendant que sa voix s’enivrant peu à peu d’elle même, à détacher les mots de son seul vrai dieu : la langue arabe. Osmose, dépassement des antagonismes musicaux, une sorte de grand œuvre.
A l’époque où rougeoyaient les bûchers de l’inquisition, le Talmud parle d’un congrès de chercheurs, où les grands esprits issus de différentes confession se réunissent pour parler entre eux : Abed aurait fait de la musique pour une telle société.
(...) Et c’est l’honneur d’Abed Azrié de s’être toujours insurgé contre cette dictature de médiocrité, d’être toujours allé chercher les textes les plus beaux, les plus primordiaux : Epopée de Gilgamesh, poétesses et poètes soufis ou de l’Espagne arabo-andalouse. Rien d’étonnant qu’il se tourne vers le prince du doute, l’algébriste astronome Omar Khayyam...
Hélène Hazéra

Azrié l’alchimiste
Ne lui demandez pas sa nationalité ! Abed Azrié a passé toute sa vie à se débarrasser d’être d’ici ou d’ailleurs. Il est musicien. Ses partitions sont sa seule identité ; les textes qu’il chante, les instruments de sa propre quête.
Martine Lachaud
L’Express

En attendant Abed
Laissez faire l’alchimiste. Abed Azrié vous emmène au rythme des planètes rêver sur le berceau des civilisations du Livre. Magicien du verbe à l’heure du cybermonde, il découpe et recolle les idées fulgurantes des plus anciens poètes pour en livrer le suc. Laissez conduire l’artiste et découvrez Omar Khayyam, le savant perse qui chantait en secret la merveilleuse ivresse du vin ; Ibn Arabi, le théosophe andalou pour qui sont réunies toutes les religions ; Al-Ma’arri, le non voyant d’Alep, mystique et révolté, annonciateur de la Divine Comédie de Dante… L’orchestre vogue sur un fleuve de cordes frottées, aiguillonné par le frisson des cymbalettes et le tempo des percussions. Le piano tempéré se love aux modes orientaux. L’accordéon rejoint l’ample timbre de l’alto.
Et la voix d’Abed Azrié relie ses mélodies au dessin généreux de l’écriture arabe. Mon souhait serait que vous rencontriez cette voix comme moi, ce soir là. La lune resplendissait au ciel d’une nuit lavée par un froid vif. Nous avions rendez-vous avec l’éclipse, un des plus étonnants spectacles de l’univers. Pendant que j’observais le disque rayonnant englouti lentement par le cercle de l’ombre. La voix enregistrée d’Abed Azrié emplissait le silence. Elle semblait commenter le flot d’une pensée métaphysique et la musique en proposait la clé. J’ai rarement eu cette impression de plénitude. Seulement en plein désert ou au milieu de l’océan. Je l’ai toujours identifiée comme une révélation de la voie du voyageur.
Le spectacle va bientôt commencer. Je n’ai plus donc qu’à vous souhaiter un bon voyage dans la musique d’Abed Azrié.
François Bensignor